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  • Quelques mots sur l'antipsychiatrie:

    "C'est en Angleterre que s'est manifestée une critique radicale de la séparation et de ses effets entre l'homme nor-mal et le fou. Dans les années 50, à Londres, certains psychiatres influencés par la psychiatrie phénoménologique se demandent si l'approche de la psychose par la psychiatrie est correcte. Ils sont révoltés par la violence de certains moyens théra-peutiques utilisés par la médecine. Ils recherchent d'autres voies pour venir en aide aux personnes atteintes de schizophrénie. Ronald Laing, David Cooper et Aaron Esterson jettent les bases d'une nouvelle approche de la folie. Il faut maintenant, disent-ils, donner la parole aux psychotiques et les laisser parler de leur folie. Ils vont nous apprendre ce qu'est cette expérience atroce. Ces idées auront un effet immédiat sur les traitements : les antipsychiatres anglais vont créer les communau-tés thérapeutiques où les soi-disant malades vivent ensemble avec des soignants qui avouent leur impuissance à les soigner et qui se mettent à leur disposition.

    Ils participent de la pensée de Michel Foucault et de Jean-Paul Sartre qui pensent que c'est la psychiatrie qui a figé nos rapports avec les psychotiques et que c'est donc la société qui crée la psychose par ses exigences et son intolérance à supporter les crises dans l'existence des individus. La psychose n'est pas une maladie, c'est un moment aigu de crise dans l'existence. L'individu n'en devient " malade " que si l'entourage ne peut pas supporter cette crise.

    " Donnons la parole aux schizophrènes, aux délirants, à tous ceux dont la psychia-trie s'employait à invalider le discours. Restituons aux délirants leur position de sujet parlant. " Ils amorcent une critique de tous les concepts fabriqués par la psy-chiatrie, et dans le même mouvement une critique du fonctionnement social du monde occidental. " Faisons tomber les barrières entre le monde des malades men-taux et les soi-disant normaux , disent-ils. Les malades, ce ne sont pas eux mais nous ; les thérapeutes ce n'est pas nous, mais eux. Arrêtons la ségrégation entre rai-son et déraison. Parlons-nous. "


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  • Folie: 
                  Individuellement,nous devenons chaque jour tous un peu plus fous et d'une folie differente les uns des autres.C'est pour cela que nous nous comprenons si mal.Je me sens moi-meme atteint de paranoia et de schizophrenie. Je le sais. Mais j'essaie, plutot que de les subir, d'utiliser ces folies comme moteur de ce que j'entreprends. Plus je reussis, plus je deviens fou. Et plus je deviens fou, plus je reussis dans les objectifs que je me suis fixes. La folie est un lion furieux qu'il ne faut surtout pas tuer, il suffit de l'identifier, de le traquer, de le coincer et d'y attacher une carriole.
    Votre lion apprivoise vous menera alors bien plus loin que ne pourra vous amener aucune ecole, aucun maitre, aucune drogue, aucune religion. Mais comme toute source de puissance, il y a un risque a trop jouer avec sa propre folie : parfois la carriole, prise de vitesse, casse et le lion furieux se retourne contre celui qui voulait le piloter.

    Encyclopedie du savoir relatif et absolu - Bernard Werber


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